Print logo

hss; hss

Éducation Civique

Depuis 2004, la Fondation Hanns Seidel soutient, en coopération avec l'ISDD (Institut des Stratégies pour le Développement Durable), une série d'activités de sensibilisation des communautés sur les principes de base de la démocratie en République Démocratique du Congo, dans un contexte post-conflit. En initiant cette collaboration axée sur l’éducation civique, électorale et postélectorale des communautés de base, les deux partenaires ont mis en avant-plan la nécessité de la formation et la sensibilisation de la population comme gage d’une meilleure participation citoyenne. En effet, plus un peuple est sensibilisé, plus il prend conscience de sa responsabilité et mieux il participe au processus de changement.

De manière plus spécifique, la Fondation appuie des actions menées par l'ISDD dont les objectifs incluent la promotion de la bonne gouvernance publique et privée, la vulgarisation de la décentralisation comme outil de démocratisation de l’Etat, la préparation des populations aux élections, le renforcement du dialogue entre acteurs étatiques et non étatiques et la promotion du leadership féminin.

Ce programme repose sur les 5 piliers suivants : les séminaires d’éducation civique, les tribunes d’expression populaire, les émissions radiophoniques et les réunions de club communautaire d’écoute, les fora ainsi que les séminaires sur le leadership féminin.

Les séminaires d’éducation civique sont des sessions de formation des formateurs sur des thématiques spécifiques. Les participants ont la responsabilité de vulgariser les enseignements reçus au niveau de leurs bases respectives. Les tribunes d’expression populaire sont des plateformes qui mettent autour d’une même table les délégués de la société civile et les autorités étatiques et non-étatiques afin d’échanger et trouver des solutions communes aux défis locaux respectifs. Les émissions radiophoniques sont diffusées par une cinquantaine des radios communautaires et diocésaines disséminées à travers le pays. Elles visent à atteindre un nombre élevé des congolais et des congolaises qui n’ont pas eu le privilège de participer physiquement aux activités en salle, et des nombreux auditeurs situés dans les provinces où les activités de la FHS n’ont pas encore débuté. Pour renforcer l’impact des émissions radiophoniques, le programme a mis en place et implanté des clubs communautaires d’écoute qui sont un cadre où les habitants d’un même quartier auditionnent ensemble une émission radiophonique, s’engagent dans les échanges et se répartissent des tâches pour apporter un changement par rapport aux problèmes qui se posent dans leur milieu. Les fora réunissent un nombre réduit d’experts qui discutent, dans une démarche prospective, sur une question à caractère politique, économique ou social. Enfin, le programme de renforcement des capacités des femmes politiques vise à préparer les femmes candidates aux élections et à renforcer leur participation politique.

Ce programme s’adresse essentiellement aux Organisations Non Gouvernementales de Droit de l’Homme ou de Développement, aux associations féminines, aux églises, universités, écoles, syndicats, mouvements sociaux, etc. qui en sont les principaux bénéficiaires.

Grâce à l’action de l’ISDD et des partenaires des provinces, le Programme Education civique de la Fondation Hanns Seidel touche plusieurs villes de la RD Congo, parmi lesquelles Kinshasa et le Plateau Bateke, Kenge (Province du Kwango), Kikwit et Bulungu (Province de Kwilu), Ilebo et Dekese (Province du Kasaï), Mbandaka (Province de l’Equateur), Kisangani (Province de la Tshopo), Mbujimayi (Province du Kasaï-Oriental) et Kole (Province du Sankuru).

Cérémonie de remise des brevets promotion 2015-2017

Cérémonie de remise des brevets promotion 2015-2017

HSS; HSS

Promouvoir le leadership politique de la femme congolaise

1. Contexte

En RD Congo, les femmes représentent 52% de la population. Cependant, le constat fait est qu’elles sont sous-représentées sur la scène politique. En effet, au niveau de l’Assemblée nationale, le pays compte 43 femmes sur 500 (8,6%) et 6 femmes sur 108 (5,56%) au Sénat. Dans l’actuel gouvernement, il n’y a que 6 femmes pour une équipe gouvernementale de 59 ministres et vice-ministres (soit 10,3%). Or la Constitution de la RD Congo prône la représentation équitable de la femme au sein des institutions (article 14).

Parmi les causes de la sous-représentativité des femmes dans les instances politiques de la RD Congo, certains évoquent le niveau d’études des femmes, d’autres les us et coutumes et les stéréotypes qui pèsent sur la femme, d’autres encore parlent de la pauvreté de la femme (surtout en milieu rural) et le manque de confiance de la femme en elle-même, etc. Cependant, le manque de formation, la sous-information et le complexe d’infériorité demeurent les causes majeures qui freinent l’émergence du leadership féminin en RD Congo.

2. Objectif

A sa création en janvier 2004, l’ISDD avait retenu parmi ses domaines d’intérêt, la question de la femme et du gender. Plusieurs activités ont été organisées à cet effet, en vue de promouvoir le leadership féminin. A l’approche des élections de 2006, les femmes politiques ont sollicité auprès de l’ISDD des formations sur la conduite de la campagne électorale. C’est pour répondre à ce besoin que l’ISDD exécute depuis 2011 le programme de renforcement des capacités des femmes politiques et leaders des associations. Ce programme a pour objectif de préparer les femmes candidates aux élections provinciales, municipales et locales à participer aux élections et à occuper des postes de responsabilité au sein de leurs partis politiques et dans la sphère politique. Ce programme vise également à développer les capacités d’analyse et de perception des femmes leaders des associations de la Société civile afin de les aider à cerner les problèmes liés à la transformation de leur milieu et ainsi à mieux structurer leurs associations. Il cherche à créer en elles les ambitions et le goût de faire la politique.

C’est en 2015 que les partenaires de l’intérieur (GTDE/Kisangani, ADGRN/Mbujimayi, REFADI/Kikwit, CDJP/Mbandaka et CJP/Ilebo) ont débuté le même programme au profit des femmes des provinces.

3. Public cible

Ce programme s’adresse avant tout aux femmes politiques membres des partis politiques et aux femmes responsables des associations de la Société civile, sans distinction d’âge, de confession religieuse et de tendance politique. Au total, 50 femmes prennent part au programme.

4. Durée

A Kinshasa, le même groupe des femmes est formé pendant 3 années, en raison de 6 mois par année et 2 jours par mois. Cette durée de 3 ans est justifiée par le souci de suivre l’évolution des femmes formées et d’évaluer l’impact de la formation, car ce dernier dépend surtout de l’organisation des élections. A l’issue de ces 3 années de formation, une cérémonie officielle de clôture et de remise de brevets aux participantes est organisée.

Au niveau des provinces, étant donné que la demande de formation est importante parce qu’il n’existe pas beaucoup de structures qui encadrent les femmes politiques, chaque année, il y a un groupe différent des femmes qui participent au programme qui s’étale sur 3 mois en raison de 2 séances par mois.

5. Critères de sélection

Pour y participer, la candidate doit remplir les conditions suivantes :

  • Etre recommandée par son parti politique ou son association (lettre de recommandation). Chaque parti politique devra recommander au moins 3 femmes;
  • Remplir une fiche d’identification au niveau de l’ISDD (pour connaître sa formation, sa position au sein du parti, ses ambitions, etc.).

Les fiches d’identification sont examinées par l’ISDD pour déterminer les participantes qui seront retenues à la formation. Un accent particulier est accordé aux femmes qui ont :

  • Une expérience avérée (au moins 5 ans) dans un parti politique (de la majorité ou de l’opposition);
  • La capacité de restituer la formation auprès des autres femmes;
  • Des ambitions d’être candidate à différents niveaux des élections;
  • Et un niveau d’études appréciable (au moins 3 ans d’études supérieures). Cependant, les femmes juristes sont souvent retenues car elles ont la facilité d’exercer un leadership sur les autres.

 6. Contenu de la formation

Au cours de la première année, les femmes suivent les modules de base sur la démocratie, la gouvernance, l’état de droit, l’histoire politique et institutionnelle du pays, etc. Durant la deuxième et la troisième années, la formation devient beaucoup plus spécifique en tenant compte des besoins exprimés par les candidates, du contexte politique du pays et des questions d’actualité. Des modules sur la préparation de la campagne électorale et les techniques de communication sont également donnés.

7. Evaluation

A la fin de 3 ans de formation, les femmes formées seront évaluées. L’équipe de l’ISDD fera des descentes au niveau des sièges des partis politiques et des associations des participantes pour échanger avec leurs responsables. Des fiches d’évaluation ont été conçues à cet effet et contiennent notamment des questions sur :

  • La prestation de la candidate après la formation;
  • Sa position actuelle au sein du parti;
  • Ses ambitions de se présenter aux postes électifs;
  • La valorisation de la formation reçue;
  • Les thématiques à proposer pour la formation d’autres candidates, etc.